lundi 3 septembre 2012

- 3.09.12

Je les regarde s'angoisser de loin, ceux dont la rentrée est demain, je pousse le vice jusqu'à me moquer d'eux pour le principe. S'ils savaient comme je les envie, comme j'aurais moi aussi besoin de retourner en cours pour changer de mon état de larve auquel je suis condamnée pour tout le mois, ils râleraient moins devant moi.

En bonne glandue qui se respecte, je m'y suis prise trop tard pour travailler, je le reconnais. Je regrette, je regarde du coin de l'oeil les secteurs urbanismes des mairies, j'irais demain à la mienne pour peut-être avoir un stage en septembre. J'aimerais m'inscrire au code mais pour des raisons de santé je dois attendre le 13, comme c'est long le 13 quand on sait combien les démarches administratives qui suivront  seront pénibles.

Tout de suite, j'aimerais retrouver l'atmosphère rassurante de la BU, avec ses livres d'histoires un peu anciens qu'on a peur d'abîmer, le WIFI mal capté, le professeur d'histoire médiévale qui en a fait son repère. Je m'aperçois que ces deux années n'auront pas été vaines, que j'aurais appris des choses qui restent dans mon esprit.

Plus important, j'aime l'histoire, j'aime la géo. Ce choix sur APB il y'a deux ans maintenant était un hasard pur, c'était cela ou droit, j'ai choisi l'histoire, je ne regrette rien. Parfois je me dis que j'ai un an d'avance et que je pourrais commencer une licence d'économie pour finir par faire une thèse sur l'économie à l'époque victorienne. Puis je me rappelle qu'il y'a ces maths, mes amours de mathématiques, mon angoisse de toujours. Je lorgne vers l'EHESS, j'ai des idées de mémoire en tête, mais finir prof, moi, est-ce vraiment sérieux ?

D'ici un mois j'aurais sans doute des milliards d'exposés et je relirais ce message en regrettant le moment  où j'étais encore libre de ne rien faire.

Pour le moment, j'attends.

PS : Je relis mes messages, rapidement, je m'aperçois que j'ai l'air de me prendre bien au sérieux. CE N'EST PAS LE CAS et je suis TRES loin d'avoir une attitude de grosse dépressive dans la vie de tous les jours.


2 commentaires:

Camille a dit…


Merci. Je vais te paraître redondante sans doute mais en lisant cet article je me suis reconnue aussi.
Aller en fac de Lettres, ça a été un hasard, un choix de réserve, une déception moi qui avait postulé pour 3 prépa littéraires, moi qui commençait à croire ce que me disait mon professeur de Philo, que: "oui Camille, vous êtes assez douée pour faire une prépa et la réussir". J'avais fini par m'accrocher à ce souvenir de moi comme élève brillante et incapable d'échouer. Et puis cette Fac a été une révélation, une prise de conscience comme jamais plus je n'en aurais. Cette BU tamisée où les gens vont à reculons - c'est mon antre, mon monde, mon refuge quand les universitaires me gonflent-. Moi finir prof? Je n'ai jamais rêvé de ça, mais je le sens se profiler... Serais-je capable d'être enseignante à la fac?
J'ai le sentiment de valider mes années par hasard. Mais c'est un beau métier au fond. Non ?

Paola a dit…

Oui bien sûr :)
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(si tu peux effacer ou ne pas publier ce commentaire une fois que tu l'auras lu ça serait parfait)