Tout ce dont je ne vous parlerais pas

J'en ai écrit, des débuts de messages que je n'avais pas envie de finir. Chacun d'entre eux résumait mes stress post partiels, mais curieusement, je n'ai pas envie d'en parler. Je suis au devant de deux semaines de partiels, je ne sais pas à quoi ils ressemblent et honnêtement, je n'en ai que faire. J'ai bien révisé, je crois. A partir de là, cela ne dépend que des sujets et de ce que je vais en faire, bien sûr. Au moins ai-je la matière suffisante pour faire des dissertations pas trop vides. Pour les oraux - quasiment dans toutes les matières - je les redoute un peu. Mais qu'importe. Je n'en parlerais pas plus sur ce post. Deux semaines. Le 29 janvier sera la plus belle journée de ma vie.

Vous avez sûrement pu vous rendre compte que mon dernier message datait de l'année dernière. Je ne compte pas vous faire un bilan 2010 car ce n'est plus le moment et qu'honnêtement cela ne vous intéresserait pas que je vous délivre une succession de private joke et de souvenirs. Les points positifs et négatifs de l'année ne constituent pas non plus un bilan, pour moi c'est juste un plan de dissertation, et mon année n'est pas une dissertation. Non, ce serait une succession d'évènements sans liens les uns aux autres. Je vais conclure cette partie en vous souhaitant une bonne année 2011 - date qui ne rime avec strictement rien d'intelligent.

L'année dernière, à la même période, je mourrais d'envie de passer ces moments affreux, concernant l'orientation, je redoutais APB. Pourtant me voilà, un an plus tard, en fac d'histoire, toujours avec les mêmes rêves, les mêmes ambitions. Bonjour, je m'appelle Alexandra, j'ai dix-sept ans, et je veux être journaliste. Cette phrase n'a jamais changé depuis que j'ai onze ans, à part mon âge. Je suis sûre de ce que je veux faire. Mais suis-je bien orientée ? Arriverais-je à passer les concours des écoles de journalisme en Bac +3 ? Ne suis-je pas affreusement condamnée à devenir prof dans un collège de ZEP où personne ne m'écouterait ? J'ai l'audace de penser que non. En attendant je travaille et j'essaye d'éviter le doute, qui ne m'apportera rien de concret si ce n'est repousser le moment où il va falloir se mettre au travail.

D'ailleurs, il faudra que je m'excuse pour toutes les bêtises que j'ai énoncé en deux ans au sujet des facs. Il faut savoir que j'ai toujours répété, à qui voulait l'entendre, que jamais je n'irais en fac, expliquant diplomatiquement que "il me faut une structure plus encadrée, tu comprends je ne sais pas trop travailler seule". Et bien que cela ne soit pas un mensonge, le fond était plutôt "bon écoutes, je n'irais pas en fac parce que je vise mieux et qu'il n'y a que des glandus - abrutis". Bien sûr ce n'était pas aussi arrogant mais vous saisissez le principe. Pour moi le futur, c'était une prépa littéraire. J'ai revu mes prétentions en m'apercevant que travailler comme une folle, essayer de battre tous les autres, ce n'était pas quelque chose qui fondamentalement me plaisait. La seconde raison, c'est que ce qui me plaisait, c'était une prépa B/L, et non une prépa littéraire qui était trop littéraire à mon goût. Or, je n'avais pas le niveau en maths. Super. Donc aujourd'hui je suis en histoire, et j'ai le plaisir de continuer à faire de l'éco, des langues (grande blague en anglais, mais l'espagnol rattrape - un peu - le tout), de la svt (bon à la base ce n'était pas un plaisir, mais un peu de sciences ne fait jamais de mal... si ?)... et je me suis mise, pour la première fois de mon existence, à travailler. Sans qu'on ne me le demande, sans que je fuis comme avant. Je vais à la bibliothèque seule ou avec des amis, et je travaille. On m'aurait dit ça avant, je ne l'aurais pas cru. Comme quoi, la fac peut avoir des vertus insoupçonnées.

Même si j'en verrais les résultats - ou non - seulement début février. Et je vivrais peut-être des séances de rattrapage pendant les vacances de février (énorme fake, puisque 75 % des étudiants vont au rattrapage au premier semestre, au moins dans une matière, or les rattrapages sont la deuxième semaine, or la première semaine je ferais quoi à votre avis ? Je réviserais évidemment). Et dire que j'avais dit que je ne parlerais pas des partiels... misère.

Je vous promets que la prochaine fois, j'éviterai un aussi grand laps de temps entre deux posts. Que je ne me contenterais pas de Twitter. Que j'écrirais quelque chose de marrant et de subtile... Après réflexion ça va être difficile, mais bon j'ai lu que dans les séries américaines il fallait TOUJOURS mettre un cliffhanger à la fin, pour donner aux addicts potentiels l'envie de voir la suite. Comme dans les feuilletons de Dumas, en fait.

Le problème, c'est que...
... la suite dans le prochaine épisode.