vendredi 4 mars 2011

Et pour terminer en beauté....

Je me suis de nouveau confrontée à ma propre médiocrité, celle qui m'effraie et que paradoxalement je connais. Chaque fois que j'échoue, je détruis le peu de confiance en moi que je possède ; mon échec ridiculise mes ambitions, les réduit à néant par un "je te l'avais bien dit que tu étais mauvaise". Pourtant chaque fois, j'ai l'audace de penser que je vaux mieux que cela, que je ne suis pas fondamentalement idiote et que je devrais y arriver. La pression est d'autant plus rude, dans mon cas, que je n'attends que cela pour détruire mes espérances. A chaque examen, concours, contrôle, que je ne réussis pas, c'est un peu de confiance qui s'écroule. Mais cette chute m'est difficile car je possède un orgueil beaucoup trop haut placé.

Je suppose que c'est l'apanage des personnes qui manquent d'assurance d'avoir dans le même temps un certain amour-propre.  Nous voudrions avoir la preuve inébranlable que nous ne sommes pas si horribles que nous aimons à nous le faire croire. Personnellement, la médiocrité dans les domaines qui me plaisent ne me suffit pas. Dans un sens, j'aimerais posséder un vrai talent, quelque chose qui me donnerait l'impression d'être, pour une fois, meilleure que les autres. Quelque dans lequel je puisse avancer, en constatant les progrès petit à petit, et m'apercevoir qu'à force de travail, ce que je produis est très bon. J'ai cru que je ne serais pas mauvaise en écriture, à force de composer dans mon coin, depuis l'âge de sept ans. Sauf que je stagne, je ne progresse pas, et tout le monde me rattrape. En cours, je suis juste moyenne, et pour preuve, je n'ai pas eu la moyenne à un partiel en fac. Double déception.

Je me sens horrible de penser comme cela - à savoir mépriser un peu la fac - alors que je me savais incapable d'aller dans une bonne prépa et de m'y plaire. D'autant plus que le contenu de ma filière m'intéresse et que je ne regrette rien. Je m'en veux seulement de ne pas avoir essayé, quitte à me planter magistralement. En fait, j'aurais eu besoin de cet échec là pour revoir mes ambitions à la baisse. Mais ne vaut-il mieux pas que je garde encore de l'espoir, du moins pendant un ou deux ans jusqu'à ce que je m'aperçoive que les prépas ont un niveau bien meilleur que le mien ? Je n'ai aucune idée de la réponse.

Ma dernière épreuve de rattrapage - géographie physique - a été une magnifique démonstration de ce que je peux faire de pire durant une épreuve. Je me suis autorisée beaucoup trop d'erreurs et d'oublis durant ces partiels, et j'attends de moi un travail bien plus approfondi. Parce que malgré mes échecs, j'y crois encore.

Peut-être que le vrai courage, c'est de partir en guerre, de se faire détruire une nouvelle fois, et de continuer à se battre, malgré tout, pour se prouver à soi-même que nous en sommes capables.

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